Un camping-car ou autocaravane, et, au Québec, véhicule récréatif (calque de l’anglais « recreational vehicle », RV), est un véhicule automobile habitable.
Terminologies
Le terme de « camping-car » est un mot d’usage courant pour désigner un véhicule habitable. Il est toutefois un faux anglicisme utilisé en France, selon le Petit Robert (édition 2007)1. Le dictionnaire indique déjà ce terme dans son édition de 1952, composé de « camping » (attesté en 1903) et de « car ». On trouve parfois le terme « motorhome », qui est d’origine américaine, dont la traduction est littéralement « maison équipée d’un moteur ». Toutefois, d’autres expressions sont utilisées, voire recommandées, selon les pays.
En France, l’utilisation du terme « camping-car » est attestée depuis 1974. D’autres termes permettent cependant de désigner ce véhicule : « autocaravane », « mobile-home », « motor-home », selon la commission ministérielle de terminologie du tourisme (1982) et fait partie des véhicules dits « de loisirs ». Toutefois, il est recommandé par ce même Arrêté de 1982 de préférer le substitut « autocaravane ».
En Belgique, on préfère le terme « motorhome » ou « mobilhome ».
Au Québec, on utilise également les termes « auto-caravanes » (officialisé en 19804) devenu « autocaravane », terme recommandé depuis 1997 par l’Office québécois de la langue française6. L’Office québécois de la langue française recommande par ailleurs d’éviter le faux anglicisme « camping-car », ainsi que d’éviter « motorhome ». On trouve également les expressions courantes comme « roulottes », « caravanes », parfois « caravane motorisée », « Winnebago » (marque américaine déposée), « motorisé » (terme familier), ou encore « campeur » (écrit « camper »).
Histoire
Le Earl Travel Trailer, accroché à l’arrière d’une Ford T en 1913, semble être la première remorque fabriquée en série de l’histoire du camping automobile. En 1916, Samuel B. Lambert, propriétaire de la Lambert Pharmacal Company, invente le modèle Lamsteed Kampkar combinant en un seul bloc, sans remorque, couchage et voiture sur un châssis Ford, avec un aménagement de type « classe Pullman ». La vogue du camping se développe après 1918 et la plupart des véhicules aménagés le sont par des particuliers, à partir de châssis Ford TS. En 1923, Ford lance le modèle Nomad House Car, avec douche et chauffage au bois intégrés, considéré comme la première gamme de camping-car de ce pays. En 1928, l’ingénieur designer Glenn Curtiss imagine l’Aerocar Land Yacht renommé « Adams Motor Bungalo », s’inspirant de la carlingue aérodynamique des avions, en créant une caisse à armature en bois recouverte de fines plaques métalliques, emménagée de quatre lits, deux salles de bains et un large plafond panoramique en verre8. La même année est lancé le Road Yacht, premier « motor home » aux lignes arrondies et effilées fabriqué en série, vendu 985 dollars.
En France
Dès le début du XXe siècle, des constructeurs indépendants fabriquent en exemplaire unique des remorques auto-portées permettant le couchage, la restauration et la toilette. Il s’agit encore d’un objet de luxe : les modèles « Carling-home » de Charles Louvet coûtent quasiment le prix d’une maison de l’époque, et certaines remorques font plus de dix mètres de long.
En 1920, les premiers inventeurs ont l’idée de combiner automobile et camping, en faisant subir des modifications à leur voiture pour qu’elle devienne au gré des arrêts une cantine améliorée souvent par des évolutions apportées à la partie « coffre » du véhicule. Cette recherche permanente d’améliorations va conduire certains inventeurs à ne conserver de la voiture ou du camion que le châssis, le moteur et une partie de la caisse. Recyclant les camions militaires, certains imaginent également de confectionner une carrosserie autour d’un espace habitable porté par un puissant châssis : en 1925, Raymond Roussel roule en « maison-automobile » sur châssis Saurer à 40 km/h, luxueusement décorée avec éléments rétractables (lit, table, fauteuils), salles de bains et coin cuisine.
Cette première utilisation d’engins peu préfabriqués dure relativement longtemps puisqu’il faut attendre les années 1970 et le début du déclin des caravanes pour voir émerger des constructeurs professionnels capables de proposer aux ménages français des gammes élargies, notamment les camping-cars à capucine. À partir des années 1980, le camping-car commence sa démocratisation, notamment grâce à la possibilité offerte à un certain nombre de vacanciers de louer des camping-cars pour des séjours plutôt que de devoir les acheter.
À l’été 2017, et selon une étude réalisée par la direction générale des entreprises (DGE), en collaboration avec l’Union des industries du véhicule de loisirs (Uni VDL), le parc des camping-cars français était estimé à 540 000 unités.
Aménagement
Les camping-cars possèdent généralement un lit permanent. Il est, le plus communément, situé à l’arrière de la cellule, et parfois installé sur soute. Mesurant environ 130 × 200 cm, il peut être placé longitudinalement (lit « à la française », « décalé » ou « central ») ou transversalement. Un autre lit, qui disparaît dans la configuration « jour », peut également être un lit « de cabine », « central » ou « de pavillon ». Les véhicules équipés de « capucine » (protubérance située au-dessus de la cabine de pilotage), peuvent y avoir le lit principal ou un couchage supplémentaire.
ToiletteS
Les véhicules sont équipés d’un cabinet de toilette comprenant un lavabo, une douche, et un WC chimique. La douche est souvent séparée des WC et du lavabo dans les modèles contemporains. De plus en plus de fourgon s’équipent de toilettes sèches, plus agréables à utiliser que les WC Chimiques, plus économiques et écologiques.
Réfrigérateur
Ils disposent d’un réfrigérateur, parfois doté d’un compartiment congélateur/conservateur, fonctionnant avec plusieurs énergies : gaz, électricité 230 V et 12 V.
Cuisine
Le bloc cuisine offre un évier, des feux gaz, et parfois un four et un congélateur.
Coin repas
Un espace appelé « dinette » comporte une table avec banquettes. Il est utilisable comme salon, et pour les repas. Dans sa configuration « nuit », cet espace peut parfois accueillir un couchage supplémentaire.
Autonomie
Des réservoirs d’eau propre et d’eau usée sont dissimulés dans des tiroirs extérieurs ou, le cas échéant, dans le double-plancher. Une (ou plusieurs) batterie assure une autonomie électrique pour l’éclairage et la pompe à eau. Un chauffe-eau permet de disposer d’eau chaude aussi bien pour la toilette que pour la cuisine et la vaisselle. L’électricité peut provenir des panneaux solaire, du 230V extérieur ou encore du coupleur-séparateur qui se branche sur l’alternateur du moteur. On peut combiner ces sources pour obtenir une autonomie suffisante pour tous les équipements du camping-car.
Chauffage
Le chauffage de la cellule peut être assuré par un radiateur à gaz mais aussi par un chauffage au gasoil à air pulsé, similaire à ceux des autocars. Certains font office de chauffage et de chauffe-eau à la fois, très pratique pour simplifier l’installation et gagner de l’espace.
Isolation
L’isolation des camping-car et des fourgons est un point clé pour l’été comme pour l’hiver. Les isolants thermiques et phoniques apportent énormément de confort à ceux qui vivent à l’intérieur (surtout à l’année). Une bonne isolation phonique peut réduire de 30dB, quand une bonne isolation thermique permettra de maintenir une belle différence de température avec l’extérieur et un déphasage de quelques heures indispensable pour le sommeil. Il existe un grand nombre d’isolants adaptés aux camping-cars et fourgons, certains naturels et d’autres minéraux dont les performances phoniques et thermiques sont très variables14[réf. à confirmer].
Options
Les véhicules les plus récents sont équipés d’options « constructeur » ou « concessionnaire », dont les plus courantes sont les panneaux solaires, un store latéral, un porte-vélos ou une antenne parabolique.
Typologie
Il existe six grandes familles de camping-cars :
les fourgons aménagés (classe « B » au Québec)
les capucines (classe « C » au Québec)
les profilés (classe « B+ » au Québec)
les intégraux (classe « A » au Québec)
les cellules amovibles (boite campeur au Québec)
les camions aménagés (caravane à sellette au Québec)
Si la plupart de ces véhicules se conduisent avec un simple permis de conduire de catégorie B (tourisme), il existe des camping-cars « poids-lourds » de plus de 3,5 tonnes. Au Québec, la conduite d’un véhicule récréatif, quelle que soit sa taille ou son poids, est autorisée avec un permis de classe B.
Fourgon aménagé
Les fourgons aménagés conservent la carrosserie d’origine du véhicule. Ils ne se distinguent extérieurement des autres fourgons que par des ouvertures supplémentaires (baies vitrées, aérations, etc.), mais plusieurs modèles conservent plusieurs commodités propres aux camping-cars tel que la toilette, la télé, le frigo ou même la douche.
Ils sont plus discrets et d’un gabarit souvent moins important que les autres camping-cars, il ne possèdent souvent pas de lit permanent et l’espace de vie est plus réduit, ils conviennent généralement aux couples sans enfants, ne voulant pas d’un véhicule trop encombrant.
Ils sont plus maniables et plus rapides qu’un camping-car et, faisant moins de 2 mètres de haut, ils ne souffrent pas de surcoût sur les autoroutes.
Ils permettent également de se déplacer sans encombre à l’intérieur des villes et d’utiliser des aires de stationnement prévues pour les véhicules de promenade.
Aujourd’hui, les fourgons aménagés sont devenus un véritable mode de vie pour de plus en plus d’individus, de couples et de familles. Que ce soit en France ou à l’étranger, les fourgons aménagés par des particuliers sont de plus en plus nombreux.
Intégral
Seuls les intégraux ont une silhouette totalement originale qui ne rappelle en rien celle du porteur d’origine. En effet, ils ne conservent aucun élément de carrosserie du véhicule dont ils empruntent la partie mécanique. La cabine de conduite est « intégrée » à l’ensemble du camping-car. Les camping-car intégraux possèdent souvent un deuxième couchage au-dessus de la cabine de conduite qui à l’aide de vérins se remonte contre le toit quand le camping-car circule. Ce sont souvent des véhicules plus chers que les profilés ou les capucines.
Profilé
Le camping-car profilé privilégie l’aérodynamisme. La partie au-dessus de la cabine de conduite, appelée « casquette », n’est pas utilisable comme zone de couchage, mais son profil permet une meilleure pénétration dans l’air. Ce type de camping-car est plus complet et souvent plus cher que les capucines, on peut y vivre confortablement à deux, et donc, c’est le véhicule idéal des couples sans enfants.
Plus bas d’une dizaine de centimètres environ que les capucines, ils ne disposent généralement que de 2, 3, voire 4 couchettes, avec forcément une manipulation de dînette à l’étape pour faire le lit d’appoint. Idéaux pour deux personnes, les profilés peuvent s’avérer être inconfortables à quatre, selon la qualité du lit d’appoint, réalisé généralement par un assemblage de coussins plus ou moins plats.
Capucine
Les camping-cars à capucine offrent une zone de couchage au-dessus de la cabine de conduite, ce qui leur permet d’offrir soit un nombre de couchages plus important pour un même encombrement au sol, soit plus de surface à exploiter en déplaçant le couchage en hauteur. Offrant généralement entre 4 et 7 couchages, cette catégorie de camping-car convient principalement à un usage familial.
On appelle « capucine » la partie qui se trouve au-dessus de la cabine de conduite et qui comporte généralement un lit. L’aérodynamisme de ce type de véhicule, du fait de son appendice, est très mauvais.
Cellule amovible
Comme son nom l’indique, il s’agit de cellules que l’on peut poser et déposer à loisir sur un porteur (généralement un véhicule pick-up).
Camion aménagé
Camping-car de type bus.
Souvent destinés aux forains lors de leurs voyages, ils sont beaucoup plus spacieux et luxueux que les camping-cars traditionnels. De par leur taille, ils sont plutôt destinés aux grands réseaux autoroutiers.
Yacht routier
Ce véhicule appelé King Cruiser, à carrosserie autoportante spécifique et à deux niveaux, accueille à l’étage, extensible par trois tiroirs, quatre passagers valides ou à mobilité réduite. Il dispose d’un équipage de deux personnes chargé de la conduite de l’engin et de la logistique logé en cabine indépendante, d’un ascenseur intérieur et d’un véhicule de tourisme embarqué.
Stationnement
La pratique du camping-car étant en expansion16, de plus en plus de communes créent des parkings réservés aux camping-cars avec parfois une borne de service. Pour le code de l’urbanisme en France, le camping-car est considéré comme une caravane.
Certains lieux touristiques interdisent de stationner la nuit de 22 heures à 8 heures du matin. Quand ce n’est pas interdit, il est souvent pratique de stationner sur le parking d’une curiosité que l’on veut visiter le lendemain dès l’ouverture de la billetterie.
Il est souvent difficile de stationner sur les parkings pour véhicules légers car les places sont trop petites.
Aire de services
C’est un lieu aménagé où les camping-caristes peuvent vidanger leurs « eaux grises » (douche, vaisselle) et leurs « eaux noires » (WC). Les vidanges sont le plus souvent gratuites, mais il existe des bornes payantes par carte bancaire, jeton ou pièce de monnaie.
On peut aussi y faire le plein d’eau potable, et parfois se brancher sur le courant électrique. Ces services sont le plus souvent payants.
Les services généralement trouvés sur une aire ou à proximité (classés du plus au moins souvent présent) :
Alimentation en eau ;
Vidange des eaux usées ;
Vidange des WC ;
Présence de containers pour les déchets ménagers ;
Stationnement possible pour la nuit ;
Connexion électrique (la capacité habituelle est de 16 ampères, lorsque c’est payant, généralement limité à 1 heure) ;
Éclairage public ;
Tables de pique-nique ;
Connexion internet par Wi-Fi.
Les services assez rares sont :
Barbecue ;
Douches et sanitaires ;
Jeux pour enfants ;
Piscine ;
Équipements sportifs ;
Connexion TV (très rare) ;
Connexion pour le téléphone (rare en dehors des États-Unis).
(source: Wikipédia)